Vive le Quarante-quatrième anniversaire de l’insurrection de février 1979 et de Cinquante deuxième anniversaire de l’épopée de Siahkal (jour de la fondation de l’Organisation des Guérilleros Fédaïs du Peuple d’Iran – OGFPI)

Le 08 février 1971, avec une volonté inébranlable et dans le but de renverser le régime dictatorial de Mohammad Reza Pahlavi, les Guérilleros Fédaïs du Peuple d’Iran ont courageusement attaqué le poste de garde de la gendarmerie de Siahkal. La résurrection de Siahkal a eu un profond impact sur la société iranienne et depuis on l’appelle la naissance du nouveau mouvement communiste d’Iran. En plus, avec l’éclatement de l’atmosphère de terreur, d’intimidation et de peur dans la société, une nouvelle page a été ouverte dans les luttes révolutionnaires du peuple iranien. Un tournant qui a mis un point final à des décennies d’inaction du parti Toudeh.

Après l’opération de Siahkal, avec arrogance, le Shah a prétendu que l’armée et le service des renseignements (SAVAK) ont réussi à réprimer les Fédayins du Peuple. Il a bénéficié de l’aide de ses conseillers américains. Et pour retrouver les survivants de la guérilla, il a même mis de feu à une partie des forêts de Siahkal. Ensuite en exécutant les camarades capturés à Siahkal, il a prétendu que l’Iran était toujours une île de la paix.

En réponse aux charabias du Shah, les Guérilleros Fédaïs du Peuple ont exécuté le chef du tribunal militaire (le général de corps Farsiu). Ainsi après l’opération de Siahkal, les luttes et les protestations contre le despotisme du Shah se sont étendues aux universités, aux usines et aux quartiers défavorisés de la société. Et finalement ces mouvements de protestations avec la participation active des ouvriers et en particulier des ouvriers de pétrochimie, des salariés, des travailleurs, des enseignants, des étudiants et des lycéens ont abouti à l’insurrection de février 1979.

Pendant ces jours historiques, alors que dans les rues, le peuple iranien criait « mort au Shah » et luttait pour le renversement du régime monarchiste et la destruction de sa machine de répression, l’impérialisme américain et ses alliés pensaient pour après la chute du régime monarchiste. Sur base d’une telle politique, lors de la conférence de Guadeloupe, ils ont décidé que le Shah doit quitter le pays et ils ont nommé l’ayatollah Khomeiny à la tête du pouvoir, avant même la victoire de la révolution iranienne. La mise en place d’un régime entièrement religieux a été la poursuite du renforcement de la politique panislamisme dans la région. L’impérialisme mondial et la réaction avaient une riche expérience dans la répression des forces progressistes dans des pays comme l’Indonésie, les pays arabes et le Pakistan. Par conséquent, seul un élément réactionnaire, criminel et pervers comme Khomeiny pouvait assumer ce rôle en Iran. Et c’est ce qui s’est passé.

Une expérience amère qui ne se reproduira pas

Il y a 44 ans, en profitant de l’inexpérience des forces révolutionnaires et du manque de conscience des masses, les pays impérialistes ont réussi à imposer au peuple iranien une combinaison composée des éléments religieux réactionnaires menés par Ruhollah Khomeiny, le Mouvement de Libération et une série de leurs éléments à l’étranger, comme alternative au régime Pahlavi. Et ils ont nommé cette combinaison « Le Conseil de la Révolution ». En d’autres termes, avant que la révolution iranienne réussisse, l’impérialisme et la réaction lui ont donné un coup fatal, mais le peuple iranien garde toujours l’espoir et il se bat sans relâche.

Tous les documents et les mémoires historiques liés à la chute du régime de Shah prouve qu’en février 1979, avec un complot, l’impérialisme américain a chassé Mohammad Reza Shah du pays et ensuite à la suite des accords secrets, l’armée et tous les organes de la répression du régime de Shah sont restées intact. Et ensuite ils ont été mis à la disposition de Khomeiny.

Soulèvement populaire et répression brutale du régime dictatorial-religieux au pouvoir

Au cours des dernières années, plusieurs soulèvements à l’échelle national ont eu lieu contre le régime islamique d’Iran. Et dans certains cas, le régime a failli s’écrouler. A chaque confrontation directe, des milliers de combattants de la liberté ont perdu la vie, des dizaines de milliers de personnes ont été emprisonnées ou obligées de quitter le pays. Mais malgré toutes les répressions, le mouvement révolutionnaire iranien ne s’est jamais éteint.

Malgré la répression constante et sanglante des protestations et la terreur et l’intimidation, les grèves des ouvriers, des enseignants, des retraités et des étudiants se sont toujours poursuivies. Pendant toutes ces années de la dictature, le régime n’a jamais pu réprimer les mouvements de lutte pour la liberté.

Au mois de septembre dernier, à la suite de l’arrestation pour non-respect du port de la voile islamique, Mehsa Amini est morte au centre de détention du ministère. Après son décès, la population s’est soulevée dans tout le pays. Le mouvement de protestation déclenché depuis le mois de septembre contre le régime de la République Islamique d’Iran (RII) continue toujours dans la majeure partie du pays.

Le décès de Mehsa Amini a coïncidé avec de profondes divergences entre les pays occidentaux et la RI à propos des négociations sur les activités nucléaires iraniennes. Comme par le passé afin de gagner du temps pour atteindre ses objectifs nucléaires, le régime iranien a poursuivi la politique de faire durer les négociations. Mais cette fois-ci, les pays occidentaux ont abandonné la politique d’entente et de négociation. Car pendant cette période, l’Iran a été accepté comme membre de l’Organisation de Coopération de Shanghai. Une question qui met en danger les intérêts économiques de l’Occident. Depuis lors, contrairement aux 44 dernières années, les médias occidentaux couvrent les violations des Droits de l’Homme en Iran.

Depuis le soulèvement populaire de septembre dernier, des centaines de personnes sont mortes et des milliers de personnes ont été arrêtées et emprisonnées. Mais malgré la répression sanglante, la lutte et la résistance à l’échelle nationale pour le renversement du régime de la RI continuent.

Le rôle des pays occidentaux dans le déraillement de la Révolution Iranienne

Pendant que le soulèvement national développe de plus en plus, les pays impérialistes ont organisé une puissante campagne médiatique pour dérailler une fois de plus la révolution iranienne. Ainsi en créant une fausse opposition composée des éléments qui n’ont joué aucun rôle dans la lutte contre le régime de la RII au cours des 44 dernières années, ils essaient de changer le chemin de l’Histoire. Des éléments qui, s’ils peuvent les imposer et les remplacer après le renversement de la RI, auront la tache de garantir les intérêts des pays Occidentaux en Iran.

Pour atteindre cet objectif, les pays occidentaux ont utilisé plusieurs ruses. Mais comme le peuple iranien est beaucoup plus conscient qu’en 1979 et aussi les organisations politiques d’opposition ont également utilisées les expériences du passé, jusqu’à ce jour, les pays impérialistes n’ont pas encore réussi à former l’opposition qu’ils souhaitent. Leurs larges soutiens à Reza Pahlavi (fils de l’ancien dictateur iranien) ou leurs soutiens à quelques sportifs apolitiques ou aux artistes mal réputés les discréditent de plus en plus. Reza Pahlavi n'a pas d’organisation en Iran et en plus il admet publiquement qu’il est en contact avec les Corps des Gardiens de la Révolution et avec les Bassij (milice). En réalité, aujourd’hui à l’étranger, son organisation est composée des membres de la fraction réformiste du régime. Et en Iran, son organisation est composée des généraux de l’armée et des membres des gardiens de la révolution du régime qui répriment la population. Selon ses déclarations publiques, Reza Pahlavi confirme qu’il a l’intention de diriger le pays avec eux et il avoue clairement « CAD les hommes de l’armée, CAD les Bassij, CAD les membres des gardiens de la révolution ». Et dans ses explications complémentaires, il n’a pas honte d’avouer clairement. « Ne pensez pas que mes conversations avec eux sont à sens unique. Elles sont à double sens. J’ai des relations avec l’armée, avec les gardiens de la révolution, avec les Bassij. CAD nous dialoguons ».

Il est tout à fait évident que le peuple Iranien, après avoir supporté durant 44 ans d’innombrables souffrances causées par le régime islamique et ses forces répressives, n’acceptera jamais un simple changement au sommet du pouvoir. En d’autres termes, ce régime composé des gardiens de la révolution, les Bassij, l’armée, la gendarmerie, le service de renseignements ou en un mot tous les organes de répression doivent être renversés et complètement dissous. Toutes implications des Etats-Unis et des pays Européennes dans les affaires intérieurs sera une atteinte et une nuisance à la révolution iranienne. La première condition de l’amitié avec le peuple iranien est d’éviter d’interférer dans la révolution iranienne en désignant le future leadership. De ne pas utiliser leur pouvoir médiatique pour présenter les SAVAKIS (membre de service des renseignements du régime dictatorial du Shah – NDT), des marionnettes vendues et de cesser de détruire les véritables forces de l’opposition iranienne. Les complots secrets et les négociations avec le régime iranien ne feront qu’aider ce régime à survivre davantage. Ces manœuvres faisaient partie intégrante de la politique occidentale au cours des dernières décennies. Si les pays occidentaux sont vraiment démocratiques, ils doivent permettre à toutes les forces politiques qui s’opposent au régime iranien d’utiliser leurs médias dans des conditions égales au profit du peuple iranien, plutôt que d’essayer d’imposer leurs marionnettes vendues et incompétentes comme chefs de l’opposition au régime criminel iranien.

Au cours des 44 dernières années, le soutien des pays occidentaux au régime de la RI a causé des dommages irréparables au peuple iranien. Jusqu’à présent, des centaines de militants de l’opposition iranienne ont été assassinés dans des pays occidentaux. Et dans tous les cas, en échanges des contrats économiques avantageux, les assassins après avoir été arrêtés, ont été livrés à l’Iran.

Pour les pays occidentaux, tant que les contrats économiques et les ententes sécrètes avec le régime islamique se poursuivaient, les vastes mouvements de protestations des forces d’opposition iraniennes n’avaient aucun valeur et importance. Mais lorsque le marché avantageux iranien a été partiellement repris par la Russie et la Chine et la RI a joint officiellement l’Organisation de la Coopération de Shanghai, alors le drapeau des Droits de l’Homme a été hissé en Europe et en Amérique et le cri de leur « soutien » au peuple iranien s’est répandu dans le monde entier. La poursuite de cette politique aboutira soit à une guerre civile dans le pays, soit servira de prétexte pour la poursuite de la politique répressive et sanglante du régime de la RII.

Ces derniers jours, la campagne sur la représentation de Reza Pahlavi qui a été largement couverte par les médias occidentaux a complètement échoué. Le peuple iranien se demande sur la raison et la nécessité de donner la procuration à une personne ? La révolution iranienne n’a pas besoin du feu vert des puissances étrangères, ni à la négociation ou au marchandage avec tel ou tel pays étranger. En plus, donner la procuration à une personne est pire que d’accepter l’autorité absolue du guide suprême(velayaté-faghih). Avec l’aide et soutien des médias occidentaux et en se présentant comme un simple étudiant en théologie, Khomeiny a réussi à tromper le peuple iranien. Et une fois au pouvoir, il s’est présenté comme le représentant du Dieu sur terre et a imposé le velayaté-faghih. Et aujourd’hui, un autre scénario est mis en œuvre pour forcer le peuple à donner la procuration à une personne. Cela n’a aucun sens sauf pour certifier que le peuple est mineur. Les pays occidentaux devraient tirer une leçon du vote par internet de Reza Pahlavi qui malgré le soutien des puissants serveurs de Google, Facebook, Instagram etc, sur les 8 millions d’Iraniens hors du pays, leur personnage préféré n’a obtenu moins de 4% des votes. Ce vote prouve une fois de plus que le peuple iranien, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays est conscient et n’est absolument pas prêt à accepter la domination d’aucune puissance, à l’exception de la sienne.

Aujourd’hui, le problème de notre peuple, de la société iranienne et des forces révolutionnaires et progressistes est le manque de cohésion entre les formations politiques combattantes. Ce problème doit être résolu avec détermination.

Les opprimés doivent s’unir et s’organiser.

Vive la mémoire des camarades pionniers de Siahkal

A bas le régime de la République Islamique d’Iran

Vive la liberté

Organisation des Guérilleros Fédaïs du Peuple d’Iran

08 février 2023

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حسین زهری
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